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Future gouvernance d’Air France KLM: Le SNPL Air France en appelle à un traitement impartial des can

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Il y a quelques semaines, alors que la presse faisait état de la candidature de Philippe Capron à la reprise du poste de Jean-Marc Janaillac, dans une lettre ouverte qui n'émanait pas du SNPL, d'aucuns enjoignaient le président Macron de ne pas se mêler du processus de sélection du futur patron d'Air France KLM. Comme argument : le fait que l'Etat n'aurait aucune compétence dans cet exercice, qu'il se montrerait incapable de pousser un candidat non issu de ses rangs et qu'ainsi, l'exécutif de l'entreprise était plus légitime dans cet exercice.Aujourd'hui, alors que le processus de sélection avance, on comprend que ce point de vue sans nuance atteint ses limites.

La principale faiblesse de notre entreprise réside dans son incapacité à se renouveler de l'intérieur. Gangréné par les logiques de réseaux, l'organigramme souffre d'une incapacité chronique à accueillir de nouvelles têtes et donc, à déployer de nouvelles stratégies.

C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on puisse formuler à l'encontre du président sortant. Alors que l'ensemble des pilotes nourrissait l'espoir que son arrivée provoquerait une cascade de renouvellement dans le Comité exécutif, c'est l'inverse qui s'est produit.
Ainsi, après la signature de l'accord Trust Together Pilote et la création de JOON, au lieu d'assister à un mouvement de réforme, nous sommes restés médusés devant le départ de Jérôme Nanty, Secrétaire général d'AF-KLM en charge de la Transformation, principal artisan de cet accord, ainsi que par le retour en force de ceux qui ont montré tant de fois leurs limites dans la gestion de l'entreprise.

Aujourd'hui, alors qu'il s'agit de trouver la personne qui conduira notre avenir, ce sont encore messieurs Frédéric Gagey, Franck Terner, Gilles Gateau ainsi qu'une une grande partie du Conseil d'administration et du Comité exécutif qui sont à la manœuvre dans l'unique but de sauver leur poste.

Dans un contexte où la partie française du Groupe se montre très affaiblie par l'échec de son dialogue avec le corps social, Américains et Néerlandais se retrouvent en position de force au sein du Conseil d'administration. L'hypothèse d'un patron Nord-américain commence même à prendre corps... En corollaire, son accession à la tête de l'entreprise serait facilitée par la promesse du maintien en place de la "vieille garde française".

Air France mérite mieux que cette tambouille mijotée par un comité de nomination dont l'unique objectif est de se préserver. Les changements en profondeur qui lui sont indispensables nécessitent une impulsion. Celle-ci ne pourra venir de l'intérieur.
Si le Président Macron doit être interpellé, ce n'est donc pas pour lui dire de regarder ailleurs…

Au contraire il doit sommer le Conseil d'administration de faire un travail impartial, de reconsidérer l'ensemble des candidatures à la vue des éléments nouveaux, comme par exemple l'augmentation du niveau de rémunération du futur dirigeant.

Il y a parmi ces candidats des profils qui correspondent aux besoins vitaux de l'entreprise.
Il y a deux ans, lors du départ d'Alexandre de Juniac, nous avons raté l'occasion de trouver la personne idéale. Ne la manquons pas une deuxième fois. Air France pourrait, cette fois-ci, ne pas s'en remettre.

This press release was sourced from SNPL Air France on 08-Aug-2018.